Simca Ariane
La fille de Suez
 



Rappelez vous novembre 1956, Nasser ferme le canal de suez, l'essence est rationnée en France, les tickets de carburants font leur réapparition. La 3eme guerre mondiale pourtant n'aura pas lieu et quelques mois plus tard on oubliera Suez !

Ce contexte international pour le moins perturbé ne sera pas sans exercer une influence décisive sur les programmes des grands constructeurs automobiles alors très préoccupés par l'avenir du marché occidental. Après plusieurs années d'escalade tranquille des cylindrées et des puissances, la crise de Suez incitera ainsi plus d'une firme à reconsidérer ses orientations.

C'est à cette époque également que l'état-major SIMCA entreprendra de lancer une vedette de crise, animée par le petit 4 cylindres de l'aronde, au lieu du gourmand V8 ford de 2,3 litres. A Poissy on ne croyait guere à la fiabilité d'un tel "cocktail", lourde et volumineuse, la caisse de la vedette pouvait-elle s'accomoder d'un si petit moteur ?

Lors des premiers essais, le prototype se comportait plutot honorablement les SIMCA V8 , affichaient 80 ch susceptibles de propulser les 1150 kilos de l'ensemble à un bon 140 km/h. Le 1300 de l'Aronde ne développait guère que 48 ch, mais sa relative légereté allait permettre à la future Ariane de n'accuser que 1050 kilos sur la bascule, affichant un rapport poids/puissance à peine supérieur à 20kgs/ch. Cette dernière se situait somme toute dans la bonne moyenne pour l'époque.

A Poissy, beaucoup prétendaient que le 4 cylindres flash ne tiendrait pas la distance avec un tel poids à entrainer, sans parler même des accélérations ou des performances d'ensemble. C'était sans doute la premiere fois en France qu'on installait un aussi petit moteur dans une aussi grande carrosserie. L'expérience avait donc valeur de test historique...

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